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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 19:41

Mardi 16 septembre 2014 2 16 /09 /Sep /2014 11:19

Intervention devant mes amis députés et sénateurs réunis à l'occasion de la rentrée parlementaire

 

 

 

Mes chers amis,

 

Je voulais vous rassembler pour marquer le début de cette session parlementaire qui débute dans un contexte de crise politique majeure.

Depuis 2 ans, contre vents et marées, je poursuis avec vous une ligne de conviction que les évènements ne démentent pas.

Je dis que la France est entrée dans une phase de déclin qui n’est pas conjoncturelle.

Je dis que l’intégrité et le courage doivent être le fil de notre action et que l’UMP doit retrouver son honneur perdu.

Je dis qu’il faut bâtir un projet nouveau et très puissant car on ne pourra plus prétendre redresser la France avec des postures et des demi-mesures.

Notre pays est au bord du KO et la situation réclame du sang froid et un sens aigu de l’intérêt national.

 

Sur le plan international, la situation est pleine de dangers.

A l’Est, la crise ukrainienne a été et reste à deux doigts de recréer une nouvelle guerre froide.

J’ai eu l’occasion de dire combien je regrettai que la France n’ait pas voulue faire entendre un message singulier vis à vis de la Russie.

Maintenant que les gouvernements ukrainien et russe ont rétabli un dialogue qui est très fragile, faisons en sorte de ne pas gâcher les occasions de réduire les tensions avec Moscou qui est un partenaire indispensable face à la crise que traverse le Moyen Orient.  

Le chaudron du terrorisme intégriste constitue une menace dont j’ai pu mesurer l’organisation et la barbarie.

Avec Valérie Pécresse, Eric Ciotti, Pierre Lellouche et Etienne Blanc, je me suis rendu en Irak pour évaluer la situation et témoigner de notre soutien aux Chrétiens d’Orient.

Hier, la conférence de Paris a permis de mobiliser une vingtaine d’Etats.

Elle n’a, hélas, pas permis de franchir deux obstacles sérieux sur le chemin de la paix en Irak : la question de la participation de l’Iran et celle du double jeu pratiqué par plusieurs Etats de la région.

Et elle n’a pas abouti à des engagements chiffrés, précis, à la hauteur du drame en matière d’aide humanitaire.

Pour autant, nous n’avons pas le choix : avec la coalition internationale, nous devons nous engager dans un combat indispensable pour défendre des valeurs et notre sécurité collective, mais ce combat sera difficile et expose notre territoire.

A l’international, les feux sont au rouge, et sur le plan national, la situation vire au noir.

Cet après-midi, le Premier ministre va tenter de sauver les apparences d’un pouvoir en perdition.

Il obtiendra peut être la confiance de sa majorité mais elle sera dérisoire face à la défiance généralisée du pays.

500.000 chômeurs de plus depuis 2012, 0% de croissance, déflation en vue, immoralité de certains ministres, fronde à gauche… Tout part à vau-l’eau.

Seule la force des institutions – merci de Gaulle ! - permet encore de protéger la faiblesse de l’exécutif actuel.

Face à l’urgence, il faudrait un électrochoc, mais rien ne vient.

A l’Elysée, on n’est pas en guerre contre la déflation et le chômage de masse ! On est dans le déni et dans l’espoir d’une improbable éclaircie.

On attend tout du pacte de responsabilité dont les éventuels bénéfices n’interviendront que dans plusieurs mois ; on prie chaque mois pour que le chômage soit freiné par l’utilisation massive des emplois aidés ; on prend passivement acte de l’augmentation de nos déficits et de la dette qui atteindra 100% du PIB en 2016 ; on implore Bruxelles d’excuser notre pays de ne pas savoir remettre ses comptes publics en ordre ; et puis, on espère tout de Mario Draghi, comme si la BCE pouvait à elle seule relancer la France.

L’installation de la nouvelle commission européenne a démontré l’effacement de la France. 

Honte et inquiétude : voilà ce que j’éprouve devant cet abaissement national qui déséquilibre l’Union européenne et qui ruine un peu plus dans l’opinion française la cause de l’Europe. 

 

On le sait, ce vote de confiance n’est malheureusement pas destiné à refonder une politique qui échoue. Son but est de maîtriser les divisions qui déchirent les socialistes.

On est très loin des préoccupations du pays !

La gauche est en pleine déroute idéologique.

Ceci dit, les critiques contre François Hollande ne seraient pas aussi sanglantes si les résultats étaient au rendez-vous et si au sommet de l’Etat l’absence de leadership n’était pas aussi flagrante.

 

Aucun patriote ne peut se réjouir de voir la France si mal en point.

Je n’apprécie pas M.Hollande, mais j’aime mon pays !

C’est la raison pour laquelle j’ai évoqué dans une tribune parue hier dans le journal Le Monde l’idée d’un agenda national pour sortir la France de sa détresse économique.

Puisque le Président ne veut pas dissoudre l’Assemblée, puisqu’il ne veut pas démissionner, puisque l’option du remaniement gouvernemental est épuisée, puisque sa majorité est déliquescente, au lieu de se bunkeriser, François Hollande ferait bien, pour une fois, d’écouter l’opposition républicaine !

 

En Europe, il y a des exemples de gouvernements qui ont l’audace de prendre en compte leurs opposants, et il y a des opposants qui acceptent de servir l’intérêt national dès lors que les objectifs sont clairs.

Il ne s’agit pas de se fondre dans la mélasse gouvernementale ni de jouer les supplétifs d’un pouvoir aux abois, il s’agit de définir un agenda national, calibré sur quelques mois, ciblé sur des réformes fondamentales pour redresser la France : assouplissement rapide du marché de l’emploi, baisse immédiate et sans contreparties du coût du travail, réduction forte des dépenses publiques…

Voilà les axes autour desquels il serait bien venu de rassembler les volontés avant qu’il ne soit trop tard.

 


Mes amis,

L’actualité de l’UMP est également dominée par l’organisation de notre Congrès.

Pour gérer notre mouvement et surmonter ses épreuves financières et judiciaires, j’ai dit qu’il serait bon qu’une nouvelle génération prenne ses responsabilités car notre parti doit valoriser de nouveaux talents, de nouvelles méthodes…

Mais la compétition est ouverte et c’est aux militants de se prononcer !

Mon rôle au sein de la direction collégiale me commande de rester au-dessus de cette compétition interne.

 

Je rencontrerai tous les candidats. Je veux connaître leurs objectifs, leurs programmes, leurs valeurs…

Il m’intéresse de savoir quel est leur projet et je suis vigilant sur le respect de nos statuts, notamment sur le respect des primaires ouvertes qui sont la seule solution pour unir l’opposition et faire barrage à l’extrême droite.

A vous mes amis, je ne donne aucune instruction.

Je méprise la caporalisation et les pressions qui pourraient s’exercer sur vous.

Vous êtes libres, vous êtes responsables, vous voterez selon votre conscience, car je me suis assez battu pour que la démocratie au sein de notre mouvement soit respectée pour ne pas respecter votre indépendance et celle des militants.

Quant à moi, vous connaissez mon calendrier et vous savez mon objectif : je serai présent à la primaire de 2016 avec mon projet pour la France qui sera un projet sans concession.

Rien n’altérera ma détermination car je me bats pour des convictions et je crois en mes solutions.

Quand son pays est en crise, on ne calcule pas, on assume les combats qu'exige son redressement.

Voilà mon état d’esprit.

 

De façon responsable, j’entends faire entendre ma voix, une autre voix,  car l’UMP n’est pas une caserne.

Le moment venu, les primaires seront précisément là pour arbitrer démocratiquement nos différences.

Alain Juppé a d’ores-et-déjà annoncé qu’il serait aussi candidat.

C’est une candidature de valeur, et j’ai lu avec intérêt son analyse de la situation française et ses orientations.

J’ai le sentiment qu’il est guidé par un réformisme prudent.

Mon jugement est beaucoup plus tranché que lui et mes solutions plus radicales.

Entre nous tous, le débat s’annonce donc intéressant, du moins si l’on consent à parler de l’essentiel : c’est-à-dire de la France.

 

Au-delà de nos destins personnels, dans dix ans, que sera notre pays ?

Une nation que le monde regardera de façon condescendante ?

Une nation sous tutelle du FMI ?

Ou sera-t-elle la première puissance européenne, productive, innovante, confiante dans l’avenir ?

C’est cette question qui nourrit mon engagement.

Dans cette bataille pour la France, j’ai besoin de votre mobilisation pour relayer nos messages, quadriller le terrain, rassembler les Français qui veulent un vrai débat et un vrai changement.

 

Les sondages, les scénarios écrits d’avance... tout ceci n’a aujourd’hui que peu d’importance. C’est l’écume des jours par rapport à la crise économique et existentielle que vivent les Français.  

D’ici 2017, beaucoup d’eau coulera sous les ponts.

La seule chose qui restera c’est le travail de fond, c’est le projet politique qui nous permettra d’être, le moment venu, au rendez-vous de vérité du pays.

C’est ce travail que j’ai engagé avec vous et que je vais poursuivre avec liberté et ténacité.

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  • Gaullistes de Bretagne et Pays de la Loire
  • Ancien èlu.R.P.R.
1983:à PARIS-
2001: en LOIRE-ATLANTIQUE.
Ancien chargé de mission du Chêne.
Ancien chargé de mission de l'union Gaulliste de France
Actuellement: Président de l' UNC de Batz sur Mer. de puis 2004.
Président du comité UNC pour les commémorations des cérémonies du 70 em anniversaire
  • Ancien èlu.R.P.R. 1983:à PARIS- 2001: en LOIRE-ATLANTIQUE. Ancien chargé de mission du Chêne. Ancien chargé de mission de l'union Gaulliste de France Actuellement: Président de l' UNC de Batz sur Mer. de puis 2004. Président du comité UNC pour les commémorations des cérémonies du 70 em anniversaire

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