17 février 2015 2 17 /02 /février /2015 17:33
Le gouvernement a le droit d’engager sa responsabilité devant l’Assemblée Nationale. Cette prérogative, voulue par les rédacteurs de la Constitution de la 5° République, n’est pas un coup de force contrairement aux affirmations malheureuses de François Hollande en 2006 à l’occasion du débat sur le CPE.
Mais ce recours à l’article 49-3 de la Constitution sonne le glas des réformes économiques indispensables pour stopper la montée du chômage et rendre aux Français l’espoir d’un avenir meilleur.
Désormais François Hollande est un président de la République paralysé, sans majorité pour réformer, condamné à subir la dégradation de la situation économique et sociale.
Depuis des mois, je tire le signal d’alarme en implorant le président de la république d’écouter les propositions de l’opposition pour définir un agenda national afin d’engager sans délai les réformes économiques nécessaires.
A l’occasion du débat sur le projet de loi « Macron », j’ai proposé plusieurs amendements sur le temps de travail, sur l’indemnisation du chômage, sur les seuils sociaux ou encore sur les contrats de travail qui auraient permis de dégager une majorité pour le redressement national. Le gouvernement n’a pas saisi cette opportunité et a préféré s’obstiner dans une voie sans réelle ambition pour l’économie française par crainte de fracturer sa majorité. À l’arrivée, il n’évite pas la fracture et fait la démonstration de son impuissance.
François FILLON.